Les médias et plusieurs magazines féminins (dont Elle Québec) en ont glissé quelques mots au courant de la dernière année; plusieurs salons de beauté, notamment en Asie mais maintenant un peu partout dans le monde, offrent une nouvelle sorte de pédicure où vous plongez vos pieds dans un aquarium et de petits poissons s’occupent de se nourrir de vos peaux mortes!
Lorsque j’ai appris que le service se donnait ici-même à Montréal, je n’ai pas pu résister! (Mes pauvres petits pieds ont souffert le martyre durant toute mon enfance et mon adolescence dans des pointes et des souliers à claquettes; ils méritent bien une fois dans leur vie de se faire embrasser par une soixantaine de petits poissons! 😉 )
La séance en tant que telle
On nous rince d’abord abondamment les pieds à l’eau chaude. Puis, pendant une quinzaine de minutes, on plonge nos pieds dans l’aquarium… et les petits poissons s’occupent du reste! Le traitement est tout en douceur. Si la pièce n’était pas si petite et débordante d’une discussion entre cliente et esthéticiennes, j’aurais facilement pu m’imaginer en train de me reposer les pieds dans l’eau sur le bord d’un lac…
La sensation est surprenante au début, mais bien agréable! En fermant les yeux, j’avais simplement l’impression qu’une multitude de petits poissons se faufilaient entre mes pieds; un mélange de frôlements et de légères vibrations. À la sortie de l’aquarium, tous les poissons restent dans l’eau (ce ne sont pas des sangsues, fiou!), on nous rince encore à l’eau chaude, puis on procède à la pédicure habituelle. J’ai pour ma part vraiment apprécié cette expérience hors du commun!
Ce qu’il faut savoir
Les poissons utilisés pour cette forme particulière de pédicure sont des garra rufa. Rassurez-vous, ils n’ont pas de dents comme les chin chin, une sorte de tilapia que certains utilisent pour les remplacer! Les garra rufa proviennent à l’origine de la Turquie (région de Kangal) où on les utilisait pour soulager des maladies de peau comme l’eczéma et le psoriasis. L’idée de les transformer en de petits esthéticiens suçotant est ensuite apparue au Japon et en Croatie, et s’est finalement propagée un peu partout dans le monde.
La fish pedicure est par contre rapidement devenue controversée dès sont arrivée en Amérique. Depuis l’année dernière, elle est même interdite dans une douzaine d’États américains (dont Washington, le Texas et la Floride), alors que d’autres États comme l’Ohio l’ont approuvée suite à une enquête (vous pouvez lire trois articles sur le sujet ici, ici et ici). Que faut-il donc en penser?
Certains déplorent la difficulté de désinfecter le bassin après chaque utilisation; d’autres, le fait que les poissons pourraient transmettre des maladies, mais personne ne semble tenir de véritables études sur le sujet! Impossible de trouver des détails plus précis; ces interdictions seraient seulement « préventives » et ne mentionnent aucun réel cas de complications…
Personnellement, toutes ces lectures n’ont pas réussi à me dissuader d’expérimenter la chose! J’ai pu constater que les garra rufa agissaient vraiment en surface de la peau, même pas assez en profondeur pour véritablement me chatouiller; s’ils avaient eu des dents ou si j’avais ressenti des pincements, j’avoue que je me serais posé de sérieuses questions. Le système de filtration semblait également adéquat, mais je ne suis évidemment pas une spécialiste. Je suis sortie de là avec les pieds vraiment doux et les ongles peints en mauve mais je crois que c’est normal. 😉 Évidemment, je suis ouverte à toute autre lecture ou information que vous trouveriez sur le sujet!
Enfin, si comme moi vous êtes curieuse et un brin téméraire (!), vous pouvez vous rendre à Montréal chez Tami Beauté des ongles (60 Duluth est) pour en faire l’essai! (Vous pouvez lire un autre article sur le sujet ici!)