BarBounya: la cuisine turque s’amuse

C’est grâce à la chef Fisun Ercan que j’ai découvert pour la première fois la cuisine turque, il y a quatre ans, au restaurant Su dans le quartier Verdun à Montréal. Depuis mon dernier voyage à Istanbul, j’y suis d’ailleurs retournée à quelques reprises pour quelques bouchées nostalgiques de manti, de boulettes de lentilles et de boulgour (mercimek köfte) ou de feuilles de vigne farcies. En juin 2013, j’étais plus qu’heureuse d’apprendre que la chef, qui m’avait beaucoup donné envie d’assaisonner mes plus récentes vacances de piment turc, de pomme grenade et de raki, venait d’ouvrir un tout nouveau restaurant sur Laurier: BarBounya.

© la déroutée

Le barbounya en question, tel que servi lors de l’ouverture pour les médias en juin 2013: du rouget poêlé avec une relish d’olives et une purée de gourganes et de pistaches

Contrairement au restaurant Su où l’on peut choisir, sur un menu plus conventionnel, de découvrir toutes sortes de spécialités de cuisine typiquement turque (s’inspirant plus précisément d’Izmir, la ville natale de la chef), BarBounya est un «bar à mezzés», où les tables communes et l’ambiance «cocktail» fait place à un peu plus d’ouverture et de créativité. On y retrouve le même service courtois que l’on aime tant chez Su, mais on sent aussi que la chef s’amuse, ici, à sortir un peu de la cuisine traditionnelle turque qui fait le succès de son restaurant à Verdun.

bb1   Impossible pour nous de ne pas choisir des manti s’il y en a au menu. Ici: manti de lapin, topinambour et raisins noir (nous en avons pris deux fois!)

Au menu, en ce moment, on pourrait à la fois choisir un mezzé traditionnel comme l’Imam bayildi (une aubergine qui fond dans la bouche, farcie à la ricotta) pour ensuite essayer quelque chose de totalement différent, comme du foie gras fumé servi avec une marmelade de chili ou du magret de canard accompagné de figue confite. Étant attablée avec des copines appréciant la cuisine turque autant que moi, nous devions absolument goûter au «petit gözleme» (des bouchées feuilletées et bien salées, farcies de fromages feta et ricotta et d’un mélange fines herbes) et au cocktail «Les jardins d’Izmir», qui s’avère un excellent moyen de boire du raki, dans un mélange bien équilibré de vodka, de citron, de menthe et de soda.

bb2

À gauche: chou frisé, sauce tomate fumée et yaourt à l’ail. À droite: tartare d’agneau de Kamouraska épicé. Aussi, une bonne portion de pain et d’huile d’olive nous permettant de finir toutes les sauces.

Le barbounya que j’avais pu goûter lors de l’ouverture n’était plus au menu lors de mon passage, la semaine dernière – il était plutôt offert dans une bouillabaisse de fruits de mer – mais j’ai retrouvé sur la carte l’excellent tartare épicé d’agneau de Kamouraska qui m’avait charmée l’été dernier. Nous avons également eu un coup de cœur, dès les premières bouchées, pour le chou kale (frisé) croustillant servi avec une sauce tomate fumée et un yaourt à l’ail (ça nous donne envie d’en servir de la même manière à la maison). J’adore tout ce que cuisine Fisun Ercan et j’ai bien de la difficulté à trouver un point faible à ses restaurants; si j’avais une seule critique à faire, elle irait à cette enseigne lumineuse représentant plusieurs lettres de l’alphabet au dessus de la cuisine, qui agace l’œil et détonne avec le reste de l’éclairage et du décor, particulièrement joli et convivial. Vous vous en doutez, ça ne m’empêchera pas de revenir chez BarBounya pour prendre un 5 à 7 entre copines (et étirer la soirée en un excellent repas).

POUR EN SAVOIR PLUS:

  • J’ai eu la chance d’être invitée à tester le menu chez BarBounya lors de l’ouverture pour les médias (en juin 2013), mais cet article a été rédigé suite à une sortie entre copines, la semaine dernière. Pour vous donner une idée des prix, notre repas nous a coûté 72$ par personne (taxes et pourboire inclus): nous avons partagé, à trois, huit mezzés et bu deux cocktails chacune (donc six en tout).
  • Sur la carte, on nous suggère de prendre de trois à quatre mezzés par personne, pour un repas complet.
  • Pour le menu et tous les détails sur les prix et les heures d’ouverture, consultez leur site internet. Vous pouvez également les suivre sur leur page Facebook ainsi que sur Twitter: @BarBounya. Barbounya est, depuis quelque temps, également ouvert pour le dîner, les jeudis et vendredis, et pour le brunch, les samedis et dimanches.
  • Si, comme moi, vous tombez amoureux de la cuisine de Fisun Ercan, sachez qu’elle dévoile certains de ses secrets dans un livre de recettes publié aux Éditions Trécarré en 2011.

bb3

2 réflexions sur « BarBounya: la cuisine turque s’amuse »

Laisser un commentaire