La ville de Kyoto, avec ses 2000 temples et sanctuaires, est probablement la ville japonaise avec le plus important patrimoine culturel et historique. Pourtant, dans la majorité des guides touristiques, on la décrit comme étant une ville à apprivoiser, dont les secrets et les beautés ne se dévoilent pas au premier coup d’oeil. Difficile d’imaginer à quoi s’attendre lorsque l’on met les pieds à Kyoto!
La Tour de Kyoto, qui nous accueille devant la gare
Deux choses nous obligent effectivement à «apprivoiser» la ville de Kyoto. Premièrement, le quartier de la gare, où arrivent une grande majorité des voyageurs, n’a absolument rien d’accueillant. Deuxièmement, la ville de Kyoto, contrairement à Tokyo ou Osaka, ne possède malheureusement pas de «JR Loop» (une ligne de train en boucle), ce qui rend la vie plutôt difficile à ses visiteurs, puisque les sites intéressants à voir sont souvent assez éloignés les uns des autres.
Vue d’un autobus
Une jolie passe d’autobus d’un jour
Pour les touristes, comme nous, qui voyagent avec une Japan Rail Pass (une fabuleuse passe de train prépayée qui nous permet de circuler partout dans le pays sur les lignes JR pour un nombre déterminé de jours), Kyoto est un peu frustrante; elle nous oblige à nous procurer, chaque jour, des passes d’autobus ou de métro supplémentaires. Heureusement, même si les trajets sont souvent assez longs d’un point d’intérêt à un autre, les sites à visiter en valent vraiment la peine!
Le célèbre Pavillon d’or au nord-ouest de la ville
C’est à Kyoto que nous avons eu droit à nos premières averses du voyage (ce qui n’était pas une mauvaise chose, au fond, parce que lorsque qu’il fait soleil, chaud et humide, l’été, à Kyoto, c’est quasi insupportable). Malgré la grisaille, le Kinkaku-ji, entièrement recouvert de feuilles d’or, brille tous les jours!
Sur le site toujours très populaire du Pavillon d’or, nous en profitons pour relaxer un peu, à l’écart de la foule, et déguster un thé matcha traditionnel.
Le thé nous est servi avec un joli wagashi (pâtisserie japonaise traditionnelle) à l’image du temple recouvert de feuilles d’or.
Nous décidons ensuite de nous rendre au Nijo-jo, château construit en 1603 et résidence officielle du premier shogun Ieyasu Tokugawa. L’aspect le plus intéressant de la visite des lieux est certainement le fameux «plancher rossignol»; pour sa sécurité et pour se protéger de l’arrivée imprévue d’étrangers, le shogun avait fait recouvrir le sol de son château de lattes qui produisent un joli bruit d’oiseaux lorsque l’on marche dessus!
L’une des façades de la forteresse du Nijo-jo
Entrée du bâtiment principal
Un des jardins zen entourant le Nijo-jo
Le temple le plus intéressant à visiter à Kyoto est certainement son emblème, le Kiyomizu-dera, situé au sud-est de la ville. Bien qu’érigés en 798, les bâtiments actuels, d’où l’on a droit à une magnifique vue sur la ville, datent de sa reconstruction, en 1633.
La première porte qui nous accueille sur le site du Kiyomizu-dera
Juste avant de se rendre au temple principal, nous n’avons pas pu résister à vivre l’expérience du Tainai-meguri. Dans les sous-sols d’un petit temple, pour 100 yens (environ un dollar), on peut aller faire un voeu en «entrant symboliquement dans (l’obscurité totale) l’utérus d’un bodhisattva»…
Une jeune étudiante près d’une des «roches de l’amour»
Toujours avant d’arriver au bâtiment principal du Kiyomizu-dera, dans le sanctuaire Jishu-jinja, les personnes qui souhaitent trouver le grand amour peuvent tenter de parcourir, les yeux fermés, les 18 mètres qui séparent deux «love stones». L’activité est très populaire chez les jeunes mais serait risquée, car si vous n’arrivez pas à atteindre la seconde roche, cela signifie tristement qu’il n’y aurait pas de grand amour sur votre route présentement…
Faites un voeu!
Portes-bonheur traditionnels en vente près des temples
Le voilà, le fameux Kiyomizu-dera!
Un peu plus bas, on fait la file à la cascade Otowa-no-taki
Autre tradition dans les environs: tout le monde passe boire l’eau sacrée de la cascade Otowa-no-taki, qui aurait des propriétés thérapeutiques.
Délicieuse soupe udon, à prix raisonnable, du restaurant sur le site du Kiyomizu-dera
Une rue plus traditionnelle, dans les environs
À suivre!
Mon Dieu que tu me donnes envie…
Tant mieux! 😉
Ma soeur et moi nous y rendons le 21 avril ( au Japon ) Merci pour tes photographies et tes explications qui m’aident dans le choix des visites ^w^ J’ai vraiment hâte !
@Maïté: Tout le plaisir est pour moi! Très heureuse que mes images et informations vous inspirent… et surtout, bon voyage!!! 🙂
Ah les wagashi ! Superbes friandises ! je me souviens quand j’étais au Japon dans une maison de thé, on m’a présenté le plateau pour que j’en choisisse une. La serveuse japonaise était très stressée. Elle avait visiblement peur que je ne sache pas comment ça fonctionne et que je prenne tout :p
Mirabelle
Pour adeptes de thé: http://lamirabelle.wordans.fr/t-shirt-category/t-shirts-the-tea-for-2-7803
Merci pour cet article! Je pars pour Kyoto dimanche, et les photos et descriptions me donnent encore plus envie qu’auparavant !
Petite question cependant, est-ce que c’est facile de se repérer (notamment dans les transports en commun) quand on ne parle pas japonais? A Tokyo tout est écrit en Anglais, j’espère que c’est pareil à Kyoto 😀
@Maya: Tout d’abord, bon voyage! De mémoire, ce n’était pas plus compliqué de se repérer à Kyoto qu’ailleurs au Japon, seulement un peu plus long de rejoindre tous les sites à visiter car ils peuvent être éloignés les uns des autres. Avec une bonne carte et en demandant de l’aide au besoin, nous n’avons jamais eu de problème. Profites-en bien! 🙂
Ah super, bonne nouvelle. Je voyage très souvent mais c’est ma première fois en solitaire, et à trois jours du départ je trouve ça bien plus stressant, haha. Merci pour la réponse en tout cas 😉