(Je suis de retour à la maison, après un magnifique mois à Bali, en Indonésie! J’ai un léger problème de décalage horaire, mais enfin un peu plus de temps pour tout vous raconter!)
On se l’est promis: la première chose que l’on fait, après une bonne première nuit de sommeil à Tuban et un petit déjeuner tout simple, c’est prendre rendez-vous pour un massage! On choisit le massage lomi lomi, un mélange de techniques thaïes, balinaises, de shiatsu et de suédois. Nos corps endoloris sont pris en charge par deux jeunes balinaises menues, dont on ne pourrait absolument pas prédire la force! Moi qui ai déjà suivi une formation en massage suédois, j’apprends soudainement qu’il existe une autre approche pour détecter les tensions musculaires: il s’agit de masser très très fort, dès le début du massage, pour que votre patient fasse «ayoye» ou réagisse par des contractions très vives à chaque point de douleur. Plus sérieusement, les nombreux drainages et manoeuvres effectuées par les avant-bras de ma massothérapeute me donnent l’impression de passer sous un rouleau compresseur! Le résultat est pourtant surprenant; nous sommes bien en forme pour aller explorer la ville ensoleillée!
Les minuscules crabes, sur la plage de Kuta, se construisent des petits labyrinthes de boules de sable…
Plage de Kuta-Legian: les locaux se mêlent aux touristes, en fin d’après-midi.
«Massage? Yes, massage?», «Transport? Tomorrow maybe?», «Taksi?»… Pour alléger notre visite de Kuta et de Legian, on alterne entre marcher dans les rues achalandées et bruyantes, et déambuler tranquillement, les pieds dans l’eau, jusqu’au coucher du soleil.
Le lendemain, on engage un chauffeur et on part visiter les marchés de Denpasar! La quantité de véhicules qui circulent dans les rues les rendent si petites; à Bali, on conduit à gauche, il n’y a pas de limites de vitesse (mais on va rarement plus vite que 60 km/h), et il n’y a pas vraiment de lignes. Les scooters se faufilent où ils veulent, quand ils veulent; l’important, c’est de klaxonner avant d’effectuer une manoeuvre dangereuse. Amusant!
Le pasar badung (et le pasar kumbasari, de l’autre côté de la rive) forment l’un des plus gros marché de jour de Bali. Comme la plupart des marchés balinais, on y trouve de tout, allant des fleurs pour les offrandes aux sous-vêtements, en passant par les bijoux, les fruits et légumes, des paniers, du poisson et des épices.
Nous n’avons pas le temps d’entrer au marché qu’une dame nous accompagne à l’intérieur, dans l’espoir de nous faire visiter. On essaie d’abord de refuser poliment, puis on réalise qu’un peu d’aide et de réponses à nos questions ne sera pas inutile dans ce dédale d’allées étroites!
Les piments forts: un ingrédient incontournable de la cuisine balinaise
Vente de fleurs pour fabriquer les offrandes
Un coin dédié aux légumes…
Piments forts, oignons, ail, gingembre, curcuma, galanga…
Snacks…
Quelques sucreries, à base de riz, de sucre de palme, de farine de tapioca et/ou de fécule de maïs.
«What’s this?», «And that red thing? What’s that?», «And this? It’s Sweet? Spicy?» Non mais tant qu’à avoir quelqu’un avec nous, on en profite! On n’a pas vraiment faim mais on essaie de goûter et de sentir tout ce qu’on peut. Une vendeuse d’épices, amie de notre guide, tente même de m’apprendre à négocier, oh boy... Malgré mon flagrant manque de talent pour le marchandage, je réaliserai plus tard qu’elle m’a laissé ma poudre de vanille à moitié prix!
Tamarin et sucre de palme
À l’étage supérieur, Médéric essaie de ne pas succomber aux «good price for you» de la vendeuse et de ne pas acheter un chapeau, une deuxième fausse montre, une autre paire de pantalons…
On savait bien, au terme de notre tour du marché, que notre accompagnatrice allait nous demander un peu de sous. Ne sachant pas trop combien lui donner, Med lui tent 40 000 roupies (environ 4,50$), en étant certain que ce n’est pas assez. Bouchebée, elle finit par nous avouer que ça représente vraiment beaucoup d’argent pour elle! Elle s’attendait probablement à quelque chose comme 5000 rps (55 cents), mais on a adoré notre visite, alors c’est une première erreur d’adaptation de notre part que l’on ne regrette pas trop!
Des poussins colorés, au marché des oiseaux de Denpasar
Nos achats au marché: du tape (riz gluant fermenté durant trois jours) coloré au pandan, des waterfruit (le nom le dit; ça goûte l’eau et un peu acidulé près de la pelure), un salak (mieux connu sous le nom de snakefuit), de la poudre de vanille et des fried peanuts croquantes et piquantes, notre coup de coeur!
Ce soir-là, nous avons été explorer le sud de Tuban, dans l’espoir de trouver quelque chose pour souper. Une dame vient tout juste d’installer son petit kiosque sur le bord de la rue, et rapidement, environ sept personnes se rassemblent sous son parasol rouge, jaune et vert. On la regarde mélanger un bumbu au mortier, hypnotisés par les odeurs des beignets de viande tous chauds et du mélange d’épices. On prend évidemment quelques bouchées pour emporter: des genres de galettes frites au poulet et au poisson, des rouleaux de printemps au poulet dans une pâte maison à tomber par terre… Pas le temps de se rendre bien loin; on en veut plus et on revient sur nos pas!
J’ai décidé de jouer au jeu qui consiste à «prendre un petit baluchon de feuille de bananier sans savoir ce qu’il y a dedans», et je suis tombée sur un mélange très épicé de noix de coco, de poisson effiloché et de mini-poissons entiers, salés et séchés (que j’avais vus empilés en pyramide, le jour même, au pasar badung, et qui semblaient très appréciés de mouches de toutes sortes)…
Yummy! À vrai dire, ce mélange, il est beaucoup trop épicé pour moi, mais à la fin, ce fût un délicieux repas d’une dizaine de bouchées qui nous a coûté moins de 2$!
J’ai envie d’y aller !!!!!!! Merci Val pour tes récits de voyage toujours parfaits qui me font voyager un peu plus à chaque lecture.
J’adore!!!!! Au risque de me répéter, je rêve de Bali depuis plus de 20 ans. Tu «empires» mon cas!
@Charlotte: Merci ma belle!
@Marie-Ju: C’est le retour du balancier, comme tu dis; là je suis sur le point d’acheter des billets d’avion, encore, et c’est de TA faute. 😉