La première fois que j’ai goûté à des tripes? Au restaurant Newtown.
La première fois que j’ai mangé un risotto noir, à l’encre de seiche? Au restaurant Newtown.
La première et la seule(!) fois que l’on m’a servi un vin avec un pot de roches*? Au restaurant Newtown.
La première fois que je soupe au même restaurant trois fois, en trois mois? Et oui, encore au restaurant Newtown.
Je ne connaissais rien du restaurant situé au 1476 rue Crescent avant d’y mettre les pieds en janvier dernier, sinon qu’il avait déjà appartenu à Jacques Villeneuve (mais ce n’est plus le cas depuis plusieurs années). Je n’ai pas du tout l’habitude de me retrouver dans ce coin de la ville, où j’ai l’impression que les restaurants attirent surtout une clientèle de travailleurs en vestons et cravates. Sans trop savoir à quoi m’attendre, je me suis présentée au Newtown, un soir de janvier, en ayant peur que ma tenue «je m’en vais au chalet avec mes bottes, mes jeans et mon chandail de laine» ne soit pas trop appropriée…
Les cuisines du Newtown (photo de Julia C.Vona)
Mes préjugés sont rapidement tombés; on m’a reçue avec classe et je suis tombée sous le charme! Lors de trois soirées «Accords vins et mets», complètement différentes et enrichissantes, on m’a fait voyager en Espagne, en Nouvelle-Zélande, puis dans la région du Piémont, en Italie. J’ai découvert le sommelier James Simpkins, qui décrit toujours ses vins avec passion. J’adore la façon, à la fois simple et précise, avec laquelle il parle des vins qu’il a choisis; il utilise des mots compréhensibles – pour une néophyte comme moi – et juste assez de détails (sur la façon dont le cépage est produit ou a vieilli) et de qualificatifs pour nous guider dans notre dégustation du vin et de son accord avec le plat servi. Un pur plaisir.
Dans les cuisines, depuis tout récemment, on voit le trophée du chef Martin Juneau, «meilleur chef du Canada» aux 2011 Gold Medal Plates Culinary Championships (photo de Julia C.Vona)
J’ai aussi découvert, évidemment, l’excellente cuisine du chef Martin Juneau. On me l’a présenté comme étant un chef «reconnu pour ses cuissons parfaites» et sa réputation est tout à fait justifiée; dans mes souvenirs, encore, les fines tranches de porcelet , l’agneau, la joue de boeuf ou le thon, fondent littéralement dans la bouche…
Le nouveau chef du Newtown, Martin Juneau (photo de Julia C.Vona)
À chaque mois (et bientôt deux fois par mois), le Newtown nous invite à voyager dans un nouveau pays grâce à un menu de 4 services (75$ incluant les vins), où les mets ont spécialement été conçus pour accompagner les vins d’importations privées choisis par le sommelier M.Simpkins (et non l’inverse).
Dans les cuisines: cuisson sous-vide des longes d’agneau
Cette semaine, lors d’un souper où plusieurs amies blogueuses étaient invitées, nous avons eu la chance de goûter et de boire la région du Piémont, en Italie. Au premier service, en amuse-bouche, on nous a servi un magret séché façon «prosciutto» pour accompagner le vin blanc Gavi Fontanafredda 2009.
Un magnifique vin rouge aux arômes de «fleurs mauves» (photo de Julia C.Vona)
Dès le deuxième service, j’ai retrouvé la touche d’originalité et de bonheur extrême pour les papilles et l’odorat qui m’a fait tomber sous le charme du Newtown, il y a trois mois. On nous a servi un Ruché Di Castagnole Monferrato – Cascina Tavijn 2009, un vin rouge à l’arôme surprenant et exquis de violettes et de lilas! Pour accompagner ce vin hors de l’ordinaire, on dégustait une longe d’agneau cuite sous-vide, un thon blanc mariné (qui avait un je-ne-sais-quoi de floral qui se mariait parfaitement avec le vin!), et une plus que délicieuse salade de rattes tièdes à la piémontaise. Wow.
«Agnello tonato» (photo de Julia C.Vona)
Pour le troisième service, une joue de boeuf braisée au barolo et des agnolottis (genre de raviolis) accompagnaient un autre vin rouge, complètement différent, un Dolcetto d’Alba «Priavino» – Roberto Voerzio 2008.
Mise en place de la joue de boeuf (photo de Julia C.Vona)
Le quatrième service, quant à lui, représentait certainement le meilleur accord vin et dessert que j’ai goûté dans ma vie! On nous a servi un délicieux Moscato d’Asti «Bricco Quaglia» – La Spinetta 2009, un vin pétillant dont l’arôme et le goût frais me rappelaient quelque chose (très positif!) du jus sucré dans les cannes de mandarines! J’avais l’impression que le crémeux mascarpone et marsala, à la noisette, à la poire et à l’orange, n’aurait pas pu se manger sans être accompagné du Moscato, et l’inverse. Épatant.
Moscato d’Asti – j’en veux encore! (photo de Julia C.Vona)
Crémeux mascarpone et marsala (photo de Julia C.Vona)
(Un énorme MERCI à Line, Charlotte et Mayssam, qui ont maintenant créé chez moi une dépendance au restaurant Newtown!) Pour rester au courant de ces fameuses soirées «Accords vins et mets», vous pouvez suivre le restaurant sur Facebook!
Dans les cuisines, juste parce que… j’aime cette photo!
* Au premier souper «Accords vins et mets d’Espagne», en janvier, on nous avait servi un vin original, quasi minéral, en nous expliquant que les vignes de ce cépage poussaient à travers des roches. On nous avait également apporté un échantillon de ces roches pour pouvoir sentir leur présence dans le vin…
Je suis tellement déçue de ne pas avoir pu y être la troisième fois! Les vins ont l’air juste sublime!
Délicieux article Val! J’espère que tu auras d’autres premières au Newtown 😉
Je suis tellement en amour avec le Moscato d’Asti, le choix des vins de Mister Simpkins, et les plats concoctés par Martin … C’était vraiment trop bon !
Ça avait l’air vraiment bien comme soirée. Dommage que le Newton soit loin de chez moi :(. J’ajoute dans mon prochain achat le Moscato d’Asti.
Superbe compte-rendu Valérie!
Super chance que tu as eu, cela semble délicieux.
@Line: Je me demandais justement pourquoi tu n’y étais pas; tu as effectivement manqué qqch!!
@tous: Merci pour vos commentaires! 🙂
mmm ça avait l’air bon! Y a rien comme des soirées accords mets-vins totalement réussies!