En cette fin d’année, il ventait fort et neigeait à gros flocons à la petite gare de Carleton. Nous avons pris le train de nuit pour revenir à Montréal; purs moments de détente.
Chaque fois que nous partons pour la Gaspésie, plusieurs options s’offrent à nous, «urbains sans voiture»: le covoiturage évidemment, si possible (il nous faut alors 9 heures pour se rendre à Carleton, du côté sud de la péninsule gaspésienne), mais plus souvent l’autobus (en général 12 heures de voyage: 117$ taxes incluses pour un aller simple, ou – notre truc – environ 75$ avec les coupons rabais obtenus grâce aux Air Miles – oui oui, ils peuvent servir à quelque chose!). Une fois ou deux par année, pour se faire un petit plaisir pas beaucoup plus cher que l’autobus (il faut réussir à obtenir le «tarif super-escompte» en réservant à l’avance: 82$ taxes incluses pour un aller simple), nous prenons «le Chaleur» (Via Rail), le train faisant le trajet entre Montréal et Gaspé (12 heures de Montréal à Carleton, et un 3 heures supplémentaire si vous désirez vous rendre jusqu’à Gaspé). À noter: il existe également le train «l’Océan», qui bifurque vers le Nouveau-Brunswick via Cambellton, mais il ne nous a jamais autant charmé que le Chaleur…
J’ai toujours adoré la sensation du voyage en autobus ou en train (moins, faut-il préciser, le chaos total et les files d’attentes interminables à la gare centrale lors des périodes plus achalandées!); celle d’avancer en toute plénitude en voyant les paysages défiler… Mais le TRAIN, vraiment, c’est le summum! Saviez-vous qu’un bon repas à bord du restaurant sur rails ne coûte au maximum que 12$? En plus, le Chaleur possède un petit dôme vitré au dessus du train (comme un deuxième étage) auquel tout le monde peut accéder à tout moment dans le voyage, que ce soit pour s’endormir en regardant les étoiles défiler, ou observer le coucher ou le lever du soleil…
Douze heures, me direz-vous, ça peut être franchement long si on n’arrive pas à dormir… Dans ce cas, je pourrais vous suggérer une bonne lecture comme La Maldonne des sleepings de Tonino Benacquista (également publié avec trois autres romans du même auteur où évolue le même personnage principal, sous le titre Quatre romans noirs, chez Folio policier), où l’on suit l’aventure du jeune Antonio à son premier emploi de couchettiste à bord de trains européens. Un roman simple qui nous tient en haleine au même rythme que le bruit des rails…
Il neigeait toujours à notre arrivée à Montréal hier matin… et j’ai laissé mes soucis de 2008 sur la track entre deux rêves…