« Le thé vert est encore de nos jours la boisson nationale au Japon, et il existe deux types de préparations: l’infusion du thé en feuilles et la dissolution du thé réduit en poudre (matcha). Ce dernier type de préparation est surtout utilisé lors du chanoyu [cérémonie de thé japonaise]. »
– document du cours préparé par le centre de recherche Camellia Sinensis
L’automne dernier, j’ai eu le plaisir de participer à une initiation au thé chez Camellia Sinensis (351 Emery). Ce cours d’initiation, qui offre une perspective plus générale, je l’ai suivi dans le but de pouvoir assister à un second atelier, plus spécifique: « Le thé vert au Japon: de la feuille à la cérémonie »! C’est avec beaucoup de fébrilité que je me suis présentée chez Camellia Sinensis en fin de semaine; cette incursion dans le monde du thé japonais par le goût, l’odorat, l’ouïe et la vue me rappellait que notre voyage approche à grands pas!
C’est lors d’un séjour en Chine, vers 801, que le moine Saicho aurait fait connaissance avec la plante du théier; il aurait été le premier à en ramener des graines et à les planter près de son monastère de l’île de Kyushu (au sud du Japon). Les japonais sont à ce jour le 7e producteur mondial de thé et ils n’exportent qu’1% de leur production: imaginez à quel point ils aiment boire du thé!
Dans ce cours d’une durée de trois heures (qui passent très vite), nous apprenons une foule de détails sur l’histoire du thé au Japon, les grands maîtres du thé et les légendes qui leur sont associées, les liens entre le thé vert japonais et les samouraïs, les particularités des thés verts du Japon et les étapes vraiment complexes de leurs transformations.
(Ci-haut: le chasen utilisé pour préparer le thé vert matcha)
L’atelier nous aide aussi à distinguer les différentes sortes de thés verts; en plus d’apprendre comment les infuser correctement et comment les conserver, on goûte!
Parmi toutes les dégustations que nous avons pu faire, j’ai découvert un délicieux bocha (un mélange de tiges et de feuilles) qui est, paraît-il, le plus accessible des thés verts japonais. J’ai également appris que le genmaicha est probablement le meilleur thé vert pour accompagner les sushis, parce qu’il est mélangé avec des grains de riz grillés et soufflés. J’ai même eu la chance de goûter à un gyokuro, le « champagne » des thés verts, un thé avec une texture toute particulière qui nous « reste sur la langue » lors de la dégustation et dont le goût d’épinards frais laisse place à une odeur de fraise lorsque notre tasse est vide!
Pour terminer le cours, nous avons bu un délicieux bol de thé matcha (ci-bas), accompagné de truffes au chocolat noir crémeux (ci-haut). Même si j’adore ajouter du matcha en cuisine, c’était la première fois que je goûtais au breuvage authentique; c’est tellement bon! Pendant notre dégustation, on nous a présenté un vidéo expliquant le déroulement du chanoyu, la célèbre cérémonie de thé japonaise. Je compte bien aller assister au moins une fois cet été à l’une des démonstrations similaires présentée au pavillon japonais du Jardin Botanique de Montréal!
Camellia Sinensis offre plusieurs cours portant sur les grandes régions productrices et sur d’autres sortes de thés; cet atelier ne sera certainement pas mon dernier! Si le sujet vous intéresse, vous pouvez aller consulter leur site officiel pour de plus amples informations. J’en profite au passage pour vous inviter à aller jeter un coup d’oeil au blog de Daniel, qui était mon professeur pour ce magnifique cours sur les thés verts du Japon!
Hummmmm
On vous a dit lequel était le meilleur pour la santé ?
@Antoine: Lequel des thés verts serait le meilleur pour la santé? Bonne question! Je n’ai pas pris la peine de la poser, mais je peux le faire sur le blog de Daniel; à suivre!
bonjour, je suis très néophyte en matière de macha
peut-on le fouetter avec un fouet de cuisine
ou
le fouetter avec un petit mélangeur à »smooties »
merci !
Bonjour Hélène,
Idéalement, le matcha se prépare avec un petit fouet spécialement conçu à cet effet, que l’on peut habituellement se procurer dans les maisons de thés. J’avoue par contre que, pour ma part, il m’arrive de me faire rapidement des «lait au matcha» en faisant dissoudre une petite quantité de matcha dans de l’eau chaude en brassant dans un pot mason avec le couvercle(!), puis en ajoutant un peu de sucre et beaucoup de lait! Mais pour le véritable breuvage chaud, c’est vraiment mieux d’utiliser le petit fouet conçu à cet effet.